Quentin Yonnet

Patron pêcheur

Profession

Le portrait

J’aime la mer. C’est un privilège d’être pêcheur à Port-en-Bessin où il existe encore une vraie communauté de pêcheurs qui s’entraide s’il y a besoin. Il y a une vraie identité de la pêche. C’est encore plus vrai pour moi car j’ai la chance de pêcher avec mon frère, on se complète et nos bateaux sont ensemble 80 % du temps. La mer, ça peut être pour n’importe qui s’il est motivé, avant on était tous des chasseurs-cueilleurs … et aujourd’hui l’humain exploite la mer. Et on le fait mieux, avec plus de règles et de respect. Ce qui m’inquiète, c’est que dès qu’on laisse respirer la nature, d’autres l’exploitent et pas toujours correctement. La mer est convoitée, elle est riche, notre métier a trouvé son équilibre, mais nous devons rester vigilants pour la mer

Coquillard

Lieu de Pêche

Port-en-Bessin

Profession

J’aime la mer. C’est un privilège d’être pêcheur à Port-en-Bessin où il existe encore une vraie communauté de pêcheurs qui s’entraide s’il y a besoin. Il y a une vraie identité de la pêche. C’est encore plus vrai pour moi car j’ai la chance de pêcher avec mon frère, on se complète et nos bateaux sont ensemble 80 % du temps. La mer, ça peut être pour n’importe qui s’il est motivé, avant on était tous des chasseurs-cueilleurs … et aujourd’hui l’humain exploite la mer. Et on le fait mieux, avec plus de règles et de respect. Ce qui m’inquiète, c’est que dès qu’on laisse respirer la nature, d’autres l’exploitent et pas toujours correctement. La mer est convoitée, elle est riche, notre métier a trouvé son équilibre, mais nous devons rester vigilants pour la mer

Coquillard

Lieu de Pêche

Port-en-Bessin

3 questions à :
Quentin Yonnet

Quelles sont les grandes lignes de ton parcours professionnel ?
Quelles sont les grandes lignes de ton parcours professionnel ?
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On n’est pas pêcheurs de père en fils dans ma famille, mais le lien à la mer, on l’a depuis tout petit. Mon père était mécano à terre sur les chalutiers et il vient encore régulièrement sur les quais. J’ai grandi à côté de la mer et ado, pour gagner de l’argent pendant les vacances, je faisais les marées. J’ai donc découvert la mer jeune, mais je n’ai pas tout de suite décidé d’être pêcheur, contrairement à mon frère qui a fait ce choix dès le début.
J’ai commencé par un BEP machines marines à l’école de pêche de Cherbourg. Puis j’ai fait
1 an de préparation au concours pour être officier 2nde classe à St Malo. Ça ne me convenait pas donc je suis parti à Granville en Bac pro maintenance plaisance puis j’ai suivi un BTS action commerciale à Caen, que je n’ai pas validé. Je suis entré dans le monde du travail en tant que salarié, ça n’a pas duré très longtemps. Au bout de 2 ans je me suis mis à mon compte dans la plaisance. Ça a duré 7 ans et c’était bien, mais j’en ai eu marre, surtout de la relation client : j’avais besoin de retrouver ma liberté. Je suis parti vers la pêche, et j’y suis patron-pêcheur depuis 12 ans. Ce métier c’est beaucoup de mer mais pas que : à terre il faut aussi être mécano, secrétaire, comptable, RH… heureusement, l’ ACAP (bureau de gestion à Port-en-Bessin) nous simplifie le travail.

Quelle est ta plus grande fierté en tant que professionnel de la mer ?
Quelle est ta plus grande fierté en tant que professionnel de la mer ?
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On a de nombreuses occasions d’être fiers ou heureux quand on fait une belle marée, une belle pêche. Tout le monde est content. D’autant plus que sur mon bateau, on partage la pêche : c’est elle qui détermine nos revenus. On est comme au temps des pirates, on partage le butin. Et j’ai la chance d’avoir une belle équipe. Mon second, Renault qui est avec moi depuis 12 ans et sur qui je peux m’appuyer les yeux fermés et Nicolas, qui est là depuis
10 ans, très solide lui aussi. Je crois que c’est de ça dont je suis le plus fier, d’avoir une superbe équipe et de la garder… et ma plus grande fierté, ce serait de la garder avec moi jusqu’au bout !

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à l’enfant que tu étais et qui pensait à son avenir professionnel ?
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à l’enfant que tu étais et qui pensait à son avenir professionnel ?
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La mer peut offrir beaucoup, mais il faut la mériter ! La pêche peut être un métier qui permet de bien gagner sa vie, mais il faut travailler non- stop au début, alors ne pas se décourager et travailler dur. En tant que patron, les premières années, je ne savais pas ce que voulait dire le mot “vacances”, mais j’ai vu plus de levers de soleil que vous n’en verrez jamais. Quand on part en mer on ne sait jamais ce qui va se passer, c’est toujours une surprise, toujours une aventure. Alors il faut être prêt pour. Il faut une certaine force morale pour tenir, le rythme qui est difficile. Les fiers-à-bras ne tiennent pas longtemps. Ceux qui veulent apprendre et qui écoutent les conseils trouveront leur place. Alors, mon conseil c’est de la patience et de la persévérance ; bien suivre la formation au lycée maritime et trouver un bon bateau pour commencer.

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Guillaume Joffin
– Patron pêcheur – Coquillard

Missions

• Organisation de la stratégie de pêche
(choix des captures et lieux de pêche)
• Surveillance des manoeuvres
et traitement des captures
• Responsabilité de la sécurité
du navire et des hommes
• Responsabilité de l’entretien du navire
• Valorisation des espèces

Rémunérations

De 3 000 à 6 000 €
en moyenne / mois*

* Comme les pirates à se partager
le butin, les marins sont rémunérés
à la part, selon les ventes et la fonction
occupée à bord !

Formations

• BAC PRO Conduite et Gestion des Entreprises Maritimes (CGEM), option pêche après la 3ème
• BAC PRO Polyvalent navigant pont/machine
• Brevet de Capitaine 200 pêche (Formation continue)

LYCÉE MARITIME DE FÉCAMP
LYCÉE MARITIME DE CHERBOURG