Philippe Julien

Matelot-mécanicien

Le portrait

Pour moi il n’y a pas mieux que d’être matelot-mécanicien à bord du Tiger. Il y a plein d’avantages à être sur un gros chalut. Dans mon cas, je suis payé plus qu’un matelot comme je suis aussi mécanicien. Je pars généralement toute la semaine en mer, du dimanche soir au vendredi. On peut faire des déposes en criée dans la semaine mais en principe on reste en mer. Puis repos à la maison 36/48h. On a trouvé un bon rythme à la maison avec ma femme et mes 2 enfants. D’ailleurs, j’adore retourner en mer le we avec eux. Ce que j’ai me suffit amplement, aucune envie d’être mon propre patron. Pourquoi j’irai m’embêter ? Je gagne bien ma vie, je connais mes congés en avance, j’aime mon métier, je n’ai pas de responsabilité RH. Même après 25 ans de métier, c’est toujours un renouveau d’aller en mer

Tréport

Pour moi il n’y a pas mieux que d’être matelot-mécanicien à bord du Tiger. Il y a plein d’avantages à être sur un gros chalut. Dans mon cas, je suis payé plus qu’un matelot comme je suis aussi mécanicien. Je pars généralement toute la semaine en mer, du dimanche soir au vendredi. On peut faire des déposes en criée dans la semaine mais en principe on reste en mer. Puis repos à la maison 36/48h. On a trouvé un bon rythme à la maison avec ma femme et mes 2 enfants. D’ailleurs, j’adore retourner en mer le we avec eux. Ce que j’ai me suffit amplement, aucune envie d’être mon propre patron. Pourquoi j’irai m’embêter ? Je gagne bien ma vie, je connais mes congés en avance, j’aime mon métier, je n’ai pas de responsabilité RH. Même après 25 ans de métier, c’est toujours un renouveau d’aller en mer

Tréport

3 questions à :
Philippe Julien

Quelles sont les grandes lignes de ton parcours professionnel ?
Quelles sont les grandes lignes de ton parcours professionnel ?
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Plus jeune, je n’étais pas très bon à l’école mais j’étais plutôt bon bricoleur ! Je pensais être attiré par les métiers du bâtiment. Logiquement, j’ai donc passé un CAP plomberie et un CAP électricien mais… je n’ai jamais exercé dans ce domaine ! Ce que je voulais en fait, c’est aller en mer (j’avais l’habitude de sortir avec mon père quand j’étais petit) mais j’étais déjà trop âgé pour aller à l’école maritime et trop jeune pour embarquer. J’ai attendu mes 21 ans pour faire la formation du Certificat d’initiative Maritime au Havre. En 2 mois et demi, j’ai appris les bases : travailler les cartes, les règles de sécurité, le dessin technique…Ensuite, j’ai fait mes premières armes au large sur 2 chalutiers avant d’arriver sur le Tiger. Comme le patron a vu que j’étais pas mal bricoleur (soudure, électricité, mécanique), il m’a fait monter à la passerelle en prévision du départ à la retraite de l’ancien mécanicien. J’ai donc eu la chance d’être formé avec lui pendant 5-6 ans ; j’ai aussi fait des remplacements. Entre temps, j’ai passé mon “750” à Fécamp et mon capacitaire “Captain 200”, donc le brevet de patron, en 2007, même si ça n’était pas dans mon projet de commander un bateau. Au moins, j’ai le hauturier pour mon bateau de plaisance !

Quelle est ta plus grande fierté en tant que professionnel de la mer ?
Quelle est ta plus grande fierté en tant que professionnel de la mer ?
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Je suis fier d’exercer mon métier avec amour ! Ça fait 23 ans que je suis sur le Tiger et comme je l’ai dit à mon patron : j’espère bien y être jusqu’à ma retraite ! À bord, je suis à la fois matelot et mécanicien. Cela veut dire que j’embarque à chaque marée : je pêche comme les autres matelots sur le pont (le chalutier-seigneur fait du chalut de fond : maquereaux, sardines, harengs, encornets… avec un très grand champ d’action) ; il m’arrive aussi de passer au quart (barre…) et en même temps, j’assure tout l’entretien courant du bateau (mécanique, électronique, hydraulique) : les vidanges, les avaries, les transferts de gasoil, les assèchements, le tableau électronique… C’est donc une mission importante car le bateau, c’est notre outil de travail !

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à l’enfant que tu étais et qui pensait à son avenir professionnel ?
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à l’enfant que tu étais et qui pensait à son avenir professionnel ?
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Je voudrais qu’il ne perde pas son temps, qu’il aille direct à la mer, si telle est son envie. Oui, c’est un travail physique, parfois dangereux, parfois fatigant mais qu’est ce c’est bon de le faire ! C’est une belle aventure, surtout quand on fait les bons choix ! Il faut suivre son instinct et tout construire autour de la pêche. La pêche nous le rend bien.

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Quentin Toulliou
– Matelot

Missions

• Conduite et entretien des moteurs
et des équipements à bord
(de la mer jusqu’aux quais)
• Approvisionnement du navire
(carburant, huile…)
• Participation aux opérations
de pêche avec les matelots

Rémunérations

de 2500 à 4500 €
en moyenne / mois*
* Comme les pirates à se partager
le butin, les marins sont rémunérés
à la part, selon les ventes et la fonction
occupée à bord !

Formations

• BAC PRO Électro
Mécanicien Marine (EMM) après la 3ème
• BAC PRO Polyvalent navigant
Pont/Machine après la 3ème
• Brevet de mécanicien
250 et 750 kW (Formation continue)